« La patience, c’est la confiance dans le temps. »

« La patience, c’est la confiance dans le temps. » et « Il est bon de faire confiance au temps qui passe: l’avenir nous révèle toujours ses secrets »
 Emile de Girardin et Eve Belisle

OEC Pro, centre de formations en alternance et continues, est lui aussi impacté directement et en devoir de s’ajuster à la situation exceptionnelle que nous vivons.

Les apprenants ayant le statut de salariés ont été renvoyés en entreprises et doivent suivre les directives de leurs employeurs. Leurs formateurs s’attachent à conserver le lien avec eux, à dispenser leurs cours autrement.

Les demandeurs d’emploi se retrouvent amputés des formations dont ils bénéficient, renvoyés à la maison. Là aussi les formateurs s’évertuent à maintenir la relation.

Les salariés pour lesquels une formation était prévue voient leurs plannings reportés, jusqu’à nouvel ordre.

Les apprentis, les entreprises, les stagiaires, les demandeurs d’emploi, les partenaires régionaux, les clients, les parents, les familles, les formateurs, les équipes administratives et pédagogiques…

Tous dans le même bateau, destination inconnue.

Il y a quelques mois, à l’occasion de la nouvelle année, je proposais à certains d’entre-vous de se poser, de faire un stop, d’arrêter de courir, de prendre le temps.

Aujourd’hui le temps est remis en cause.
Le temps d’incubation
Le temps de la contagion
Le temps du personnel soignant
Le temps de l’école
Le temps de nos entreprises
Le temps du confinement
Le temps s’est arrêté.

Cette fois c’est un stop forcé, contraint. Le Monde dit STOP.

Et avec cette pause obligatoire, imposée, vient le temps de la continuité. Un certain paradoxe…

La continuité économique, la continuité administrative, la continuité pédagogique.

Posons-nous la question de la pertinence de la continuité pédagogique ?  Ou plutôt quelle type de continuité pédagogique ?

Enseigner, former, c’est avoir une relation réelle, concrète, c’est connaître les apprenants, c’est interagir avec eux. Ce n’est pas juste envoyer des fichiers, du travail, ce n’est pas juste corriger non plus.
On demande aux parents d’enseigner, de soutenir, de contrôler, d’expliquer avec leurs capacités à enseigner ou pas. Ces mêmes parents à qui il est demandé de télétravailler…

On leur demande de jouer le rôle de l’enseignant ou du formateur, on leur demande de consacrer un temps qu’ils n’ont peut-être pas, très certainement pas, parce qu’ils ont d’autres choses à gérer. On leur demande de remplacer le système scolaire qui n’est plus en place.

Peut-on demander aux parents de combler ce manque ? C’est un métier d’enseigner, de  former. Ça s’apprend. C’est du temps. Les parents ne l’ont pas forcément même en confinement.
Et que dire des parents qui sont soignants, policiers ou pompiers, qui après leur journée de travail très difficile en ce moment doivent faire les devoirs avec leurs enfants ?
Que dire de ces parents qui n’ont pas les aptitudes intellectuelles, sociales et/ou culturelles pour enseigner et pour aider leurs enfants ?
Ne sommes-nous pas en train de creuser les écarts… ?
Est-ce que tout cela est bien raisonnable à l’heure où nous craignons pour notre santé et pour la vie de certains de nos proches ?

Interrogeons-nous sur les contenus, sur la quantité de travail à donner.

Peut-être que ce n’est pas grave si le travail n’est pas fait entièrement, si le programme n’est pas terminé. Le sacro-saint programme…
Peut-être est-il important de renforcer les fondamentaux, d’entretenir correctement ce qui a été enseigné à dose raisonnable et en pensant aux apprenants plutôt qu’aux contenus.

Est-ce grave si nos enfants ratent certains morceaux des programmes scolaires ?
La question est posée.
Alors oui, on peut travailler un peu chaque jour, mais doit-on réellement compenser, remplacer l’école ?

Si tel est le cas, qu’en sera-t-il de cette école lorsque la vie pourra reprendre un cours normal ?

Peut-être devrait-on en profiter pour passer du temps ensemble, se soutenir, échanger, parler avec nos enfants, lire, jouer…

Le temps n’est pas à la production de savoirs et de connaissances évaluables. Le temps est venu de prendre soin de soi, soin de nos proches, soin de la vie.

Nous faisons au mieux, nous écoutons, nous nous ajustons.

Les enseignants et formateurs, les équipes administratives, sont consciencieux et font leur possible, comme les parents, comme les apprenants. Les bonnes volonté et l’investissement personnel de tous sont bien présents.

Tous ensemble, malgré tout.

Anaïs PIRES
Directrice OEC Pro

« La patience, c’est la confiance dans le temps. » et « Il est bon de faire confiance au temps qui passe: l’avenir nous révèle toujours ses secrets »
 Emile de Girardin et Eve Belisle

OEC Pro, centre de formations en alternance et continues, est lui aussi impacté directement et en devoir de s’ajuster à la situation exceptionnelle que nous vivons.

Les apprenants ayant le statut de salariés ont été renvoyés en entreprises et doivent suivre les directives de leurs employeurs. Leurs formateurs s’attachent à conserver le lien avec eux, à dispenser leurs cours autrement.

Les demandeurs d’emploi se retrouvent amputés des formations dont ils bénéficient, renvoyés à la maison. Là aussi les formateurs s’évertuent à maintenir la relation.

Les salariés pour lesquels une formation était prévue voient leurs plannings reportés, jusqu’à nouvel ordre.

Les apprentis, les entreprises, les stagiaires, les demandeurs d’emploi, les partenaires régionaux, les clients, les parents, les familles, les formateurs, les équipes administratives et pédagogiques…

Tous dans le même bateau, destination inconnue.

Il y a quelques mois, à l’occasion de la nouvelle année, je proposais à certains d’entre-vous de se poser, de faire un stop, d’arrêter de courir, de prendre le temps.

Aujourd’hui le temps est remis en cause.
Le temps d’incubation
Le temps de la contagion
Le temps du personnel soignant
Le temps de l’école
Le temps de nos entreprises
Le temps du confinement
Le temps s’est arrêté.

Cette fois c’est un stop forcé, contraint. Le Monde dit STOP.

Et avec cette pause obligatoire, imposée, vient le temps de la continuité. Un certain paradoxe…

La continuité économique, la continuité administrative, la continuité pédagogique.

Posons-nous la question de la pertinence de la continuité pédagogique ?  Ou plutôt quelle type de continuité pédagogique ?

Enseigner, former, c’est avoir une relation réelle, concrète, c’est connaître les apprenants, c’est interagir avec eux. Ce n’est pas juste envoyer des fichiers, du travail, ce n’est pas juste corriger non plus.
On demande aux parents d’enseigner, de soutenir, de contrôler, d’expliquer avec leurs capacités à enseigner ou pas. Ces mêmes parents à qui il est demandé de télétravailler…

On leur demande de jouer le rôle de l’enseignant ou du formateur, on leur demande de consacrer un temps qu’ils n’ont peut-être pas, très certainement pas, parce qu’ils ont d’autres choses à gérer. On leur demande de remplacer le système scolaire qui n’est plus en place.

Peut-on demander aux parents de combler ce manque ? C’est un métier d’enseigner, de  former. Ça s’apprend. C’est du temps. Les parents ne l’ont pas forcément même en confinement.
Et que dire des parents qui sont soignants, policiers ou pompiers, qui après leur journée de travail très difficile en ce moment doivent faire les devoirs avec leurs enfants ?
Que dire de ces parents qui n’ont pas les aptitudes intellectuelles, sociales et/ou culturelles pour enseigner et pour aider leurs enfants ?
Ne sommes-nous pas en train de creuser les écarts… ?
Est-ce que tout cela est bien raisonnable à l’heure où nous craignons pour notre santé et pour la vie de certains de nos proches ?

Interrogeons-nous sur les contenus, sur la quantité de travail à donner.

Peut-être que ce n’est pas grave si le travail n’est pas fait entièrement, si le programme n’est pas terminé. Le sacro-saint programme…
Peut-être est-il important de renforcer les fondamentaux, d’entretenir correctement ce qui a été enseigné à dose raisonnable et en pensant aux apprenants plutôt qu’aux contenus.

Est-ce grave si nos enfants ratent certains morceaux des programmes scolaires ?
La question est posée.
Alors oui, on peut travailler un peu chaque jour, mais doit-on réellement compenser, remplacer l’école ?

Si tel est le cas, qu’en sera-t-il de cette école lorsque la vie pourra reprendre un cours normal ?

Peut-être devrait-on en profiter pour passer du temps ensemble, se soutenir, échanger, parler avec nos enfants, lire, jouer…

Le temps n’est pas à la production de savoirs et de connaissances évaluables. Le temps est venu de prendre soin de soi, soin de nos proches, soin de la vie.

Nous faisons au mieux, nous écoutons, nous nous ajustons.

Les enseignants et formateurs, les équipes administratives, sont consciencieux et font leur possible, comme les parents, comme les apprenants. Les bonnes volonté et l’investissement personnel de tous sont bien présents.

Tous ensemble, malgré tout.

Anaïs PIRES
Directrice OEC Pro

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